Un homme qui crie

Publié le 7 octobre 2010 par Guillaume

On ne comprend pas bien ce qui a pu pousser le jury de Tim Burton à remettre une médaille de bronze à cet Homme qui crie, film tchadien mignonnet qui a certes le mérite de donner un autre regard sur le cinéma africain, trop souvent réduit par un nombre ridicule de sorties à des histoires de cultivateurs de manioc et d’enfants-soldats. Le film suit un ancien champion de natation victime de son âge avancé et des lois parfois primaires qui régissent le fonctionnement de son pays, ce qui va le pousser à tenter d’assurer sa propre survie physique et psychique par des moyens assez peu estimables. D’où un film à deux vitesses, qui décrit à la fois le fonctionnement d’une cellule familiale ordinaire et celui de la société tchadienne, hélas rongée par la corruption et l’intimidation. Au centre du film, le fameux « effort de guerre », qui contraint tout adulte à offrir argent ou progéniture en âge de combattre. C’est justement tout le noeud du problème pour Adam, pas assez riche pour financer la lutte contre les rebelles, et bientôt bouté loin de sa piscine chérie par de vilains repreneurs asiatiques qui préfèreront exploiter la vigueur de son cher fils.

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