On ne comprend pas bien ce qui a pu pousser le jury de Tim Burton à remettre une médaille de bronze à cet Homme qui crie, film tchadien mignonnet qui a certes le mérite de donner un autre regard sur le cinéma africain, trop souvent réduit par un nombre ridicule de sorties à des histoires de cultivateurs de manioc et d’enfants-soldats. Le film suit un ancien champion de natation victime de son âge avancé et des lois parfois primaires qui régissent le fonctionnement de son pays, ce qui va le pousser à tenter d’assurer sa propre survie physique et psychique par des moyens assez peu estimables. D’où un film à deux vitesses, qui décrit à la fois le fonctionnement d’une cellule familiale ordinaire et celui de la société tchadienne, hélas rongée par la corruption et l’intimidation. Au centre du film, le fameux « effort de guerre », qui contraint tout adulte à offrir argent ou progéniture en âge de combattre. C’est justement tout le noeud du problème pour Adam, pas assez riche pour financer la lutte contre les rebelles, et bientôt bouté loin de sa piscine chérie par de vilains repreneurs asiatiques qui préfèreront exploiter la vigueur de son cher fils.
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Je suis Guillaume, critique de films passionné dont les analyses incisives et captivantes enrichissent le monde du cinéma. Avec un flair pour déceler les subtilités artistiques, je partage mes réflexions à travers des critiques percutantes et réfléchies. Mon expertise, alliée à une plume élégante, fait de moi une voix influente dans l'univers cinématographique.
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