Enquête dans les bureaux du BEA

Si vous avez vu Le chant du Loup sur les oreilles d’or des navires de l’armée, vous serez surement intéressé par le film Boite Noire. Yann Gozlan nous plonge dans les bureaux du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile). Cet organisme gouvernemental enquête sur les raisons des accidents d’avions. Comment peuvent se conclure les enquêtes sur les accidents d’avions lorsque des vies ont été perdues ? Quelles sont les questions auxquelles doivent répondre les ingénieurs et les analystes en charge de ces enquêtes ?

Le film est basé sur le fait que l’analyse et l’interprétation des fragments détériorés et des éléments récupérés après l’accident. Cela est un outil a double tranchant qui peut conduire les enquêteurs dans un sens ou dans un autre. C’est tout le paradoxe qui va être dans la tête du personnage principal interprété avec brio par Pierre Niney. Même si des éléments grossiers dans l’histoire permettent de ficeler le scénario pour une fin heureuse, l’ensemble de l’histoire est d’une très bonne qualité et permet au spectateur une immersion dans le récit. Les rebondissements de l’histoire permettent de jouer sur le seul élément certain que peut posséder un ingénieur dans de telles circonstances : le temps. Mais cela emmène aussi le spectateur dans des longueurs et des rebondissements multiples qui peuvent aussi le perdre.

Au final, cela nous apporte un très bon film, très bien filmé avec un sujet original traité de façon brillante dans un rythme de narration haletant avec un casting de qualité et investi pleinement dans l’histoire. C’est une réussite à tant sur le jeu des acteurs que sur l’histoire en elle même.